https://youtu.be/mVMwA0186Xc
La prothèse de genou
Composition et évolution
Le design de la prothèse du genou n’a pas énormément évolué dans les dernières années. En effet, la prothèse totale du genou repose toujours sur le même principe : un bouclier métallique qui va recouvrir le fémur et un plateau tibial qui va recouvrir le tibia. Ces deux pièces sont en métal. On va donc placer un morceau de plastique entre elles pour éviter qu’elles ne se frottent et ne crée ce qu’on appelle de la métallose. C’est ce qui détruit l’articulation.
L’objectif de la prothèse de genou, c’est de rendre un genou stable, indolore et fonctionnel. Elles répondent à ce cahier des charges. Néanmoins la prothèse totale de genou est assez encombrante et se retrouve rapidement sous la peau. Contrairement à une prothèse de hanche que les patients arrivent totalement à oublier, la prothèse de genou ne s’oublie pas aussi facilement. C’est un véritable challenge pour les orthopédistes et les concepteurs de prothèses de trouver une prothèse qui réponde parfaitement à la cinématique du genou et qui se fasse le plus petit possible pour ne pas gêner sa surface articulaire.
Donc, aujourd’hui, en 2022/2023, il y a deux axes sur lesquels nous travaillons :
- La manière de poser la prothèse
- Le dessin de la prothèse
Les nouvelles méthodes de pose des prothèses
Sur la manière de poser la prothèse, nous avons comme nouvelles technologies :
-
Les impressions 3D
Cette technologie permet une représentation en 3D du genou avec les guides de coupe. Ainsi, il est possible de couper le genou pour qu’il puisse recevoir les pièces de métal de la prothèse de manière précise.
-
Les robots
Un bras articulé est amené par le chirurgien vers le genou pour réaliser des coupes. Un logiciel intégré dans le robot fait des calcul très précis. C’est le robot qui fait les coupes.
-
La navigation
On met des repères stéréotaxiques pour avoir une image synthétique du genou dans l’espace et pour pouvoir couper sous contrôle de ces repères.
-
La réalité virtuelle
En pleine expansion, elle permet de voir à travers des lunettes la forme du genou et de réaliser les coupes sous contrôle de ces lunettes.
-
Les méthodes mécaniques
Et puis, il y a les méthodes classiques qui ont fait leurs preuves de leur efficacité. Ce sont des appareils que l’on pose sur le genou et qui permettent de couper précisément le genou et son os pour pouvoir adapter les pièces métalliques. Ces méthodes visent à couper l’os de manière précise.
Ces méthodes se valent quasiment mais elles ont du mal à répondre à l’équilibre ligamentaire du genou. En effet, ça reste quelque chose qui est encore attribué au chirurgien. Si la maîtrise du programme de la coupe n’est pas pensée et analysée à l’avance par votre chirurgien, on peut avoir un robot qui coupe très mal, même si on a des outils qui nous aident. Chaque genou est différent et chaque genou a ses problèmes.
Le design des prothèses
Aujourd’hui, on essaie de faire des prothèses dont le design va changer et va un peu mieux s’adapter à la forme du patient. On ne joue alors plus sur la coupe, mais sur la forme du genou. Bien-sûr, les deux sont liées parce qu’il faut couper pour pouvoir mettre la prothèse. C’est quelque chose qui présente un axe assez intéressant car si ces prothèses arrivent à reproduire exactement le mouvement du patient et qu’elles sont moins encombrantes, peut-être qu’on arrivera à des prothèses qui se feront oublier quand elles seront posées chez nos patients.
Je pense que l’avenir, c’est d’arriver à faire des prothèses un peu personnalisées, posées peut-être par des robots ou par des chirurgiens d’expérience. C’est toujours en évolution.
Ce que le patient doit retenir, c’est qu’il faut que le chirurgien fasse ce qu’il sait bien faire et le résultat sera très bien.