Sommaire – Accès rapide
Cela peut nécessiter des radiographies, des arthroscanners ou des IRM.
Ces examens sont importants parce que le chirurgien a besoin de connaître l’emplacement exact et la taille de la lésion pour déterminer le type de chirurgie à pratiquer.
Dans certains cas, le chirurgien utilise l’arthroscope pour réaliser la chirurgie. Cette chirurgie présente l’avantage de réaliser de plus petites incisions que pour une chirurgie ouverte. Cela peut réduire le temps nécessaire avant que le genou puisse être mobile.
Une chirurgie ouverte, “chirurgie à ciel ouvert” est nécessaire lorsque le chirurgien ne peut pas obtenir une image de la lésion entière, quand on ne sait pas comment le fragment peut être positionné au mieux dans l’os, ou quand il est trop difficile de remplacer le fragment en utilisant l’arthroscope. La chirurgie ouverte nécessite généralement de plus grandes incisions que la chirurgie arthroscopique pour permettre au chirurgien de voir dans le genou et d’effectuer l’opération.
Techniques opératoires
Débridement et stimulation du cartilage
Débridement arthroscopique d’une lésion cartilagineuse
Réparation de fragments
Fixation d’une lésion ostéochondrale fraîche de la rotule dans un contexte traumatique
Cette fixation doit être accompagnée d’une autogreffe osseuse qui améliore l’état de l’os sous le cartilage qui est malade. Le fragment refixé à l’aide de vis peut être stabilisé en plus par un plot ostéochondral (plot de cartilage et d’os) en son centre pour améliorer la fixation
Exemple d’un fragment refixé à l’aide de 3 mini-vis + 2 plots ostéochondraux. La dernière image montre le résultat très satisfaisant à 6 mois lors de l’ablation des vis.
Les allogreffes
Dans ce cas, le matériel osseux est transplanté dans le trou réalisé dans l’os. Les allogreffes comportent des risques, y compris le rejet de greffe et l’infection. Mais elles peuvent avoir beaucoup de succès dans le retour de la fonction du genou.
Transposition d’une allogreffe ostéocartilagineuse de fémur pour une lésion massive
Autogreffe ostéochondrale
Technique d’autogreffe par transposition de plots ostéochondraux d’un site « non utilisé » vers le site malade : Technique dite de mosaïcplasty
Membrane inductrice
La matrice est destinée au recouvrement des lésions traumatiques cartilagineuses traitées par la technique de microfractures. Les éléments de moelle libérés (notamment des cellules souches mésenchymateuses, des facteurs de croissance et des protéines sanguines impliquées dans le processus de réparation) forment un caillot chirurgicalement induit qui vise à procurer un environnement favorable à la formation de nouveau tissu. Ce caillot favoriserait la migration, la prolifération et la différenciation des cellules souches mésenchymateuses de la moelle osseuse en chondrocytes.
Les 2 couches de de la membrane ont des fonctions distinctes :
- la couche compacte avec surface lisse a une fonction de barrière ; elle prévient la diffusion des éléments du caillot sanguin issu des microfractures hors du site lésionnel et le protège des sollicitations mécaniques.
- la couche de structure poreuse favorise la colonisation et la fixation cellulaires.
Après implantation, la membrane se résorbe en 4 à 6 mois
Technique de stimulation de la moelle osseuse associé à une membrane de collagène induite (Chondro-Gide)
Transplantation autologue / culture de chondrocytes
Modalités opératoires de l’ostéochondrite
Quand proposer cette opération ?
Quelle anesthésie ?
Quelle est la durée d’hospitalisation ?
Quelles sont les suites opératoires ?
À l’exception de l’ablation arthroscopique, les patients doivent éviter de mettre du poids sur leur pied lorsqu’ils sont debout ou qu’ils marchent pendant quatre à six semaines. Cela donne à la zone traitée le temps de guérir.
Une attelle est proposée initialement pour mettre au repos le genou et diminuer la douleur. Celle-ci peut être completement retirée autour du dixième jour.
Un bas de contention est proposé sur le membre opéré pour lutter contre les oèdemes les 10 premiers jour
Les exercices sont choisis pour aider à améliorer le mouvement du genou et pour tonifier les muscles à nouveau. Au début, l’accent est mis sur l’exercice du genou dans des positions et des mouvements qui ne sollicitent pas la partie cicatrisante du cartilage. Au fur et à mesure que le programme évolue, des exercices plus stimulants sont choisis pour faire progresser en toute sécurité la force et la fonction du genou.
Quels sont les résultats attendus ?
Quels sont les complications possibles ?
Infection du genou
Le risque infictieux existe même s’il est très rare. Il se manifeste souvent par une inflammation de la cicatrice et un ecoulement purulent. Dans ce cas là, un nettoyage chirurgical est recommandé avec prise d’antibiotiques pour 6 semaines en général.
Saignement / engourdissement : lésions artérielles et neurologiques
Les risques rares incluent le saignement d’une blessure aiguë, et la faiblesse ou la paralysie de la jambe ou du pied
Caillot de sang / Phlébite
Bien que rare, le caillot sanguin dans les veines du mollet ou de la cuisse est une complication potentiellement mortelle. Un caillot de sang peut se rompre dans la circulation sanguine et se rendre dans les poumons, causant une embolie pulmonaire ou au cerveau, provoquant un accident vasculaire cérébral. C’est pourquoi, un traitement préventif par anticoagulant est mis en place en post-opératoire
Absence de consolidation de l’os
Il arrive parfois que l’os réparé ne consolide pas après 3 mois d’attente. Cela peut nécessiter une reprise chirurgicale pour apporter de l’os ou refixer ce dernier…voir l’enlever
Raideur du genou
Des raideurs au genou ou une perte de mouvement ont été observées par certains patients après une intervention chirurgicale. Les raideurs en flexion, peuvent être combattues par une mobilisation du genou précoce sous anesthésie. Les raideurs en extension sont travaillées en kinésithérapie, voir peuvent nécéssiter parfois une nouvelle intervention.
Douleur au genou
La douleur du genou en postopératoire est parfois présente localement mais peut s’étendre au genou si un syndrome douloureux régional se met en place (algodystrophie). Cette douleur finit par partir seule.
Trouble de sensibilité cutanée
Après toute intervention sur le genou, des petits rameaux nerveux sont coupés lors de l’ouverture du genou. Cela peut entraîner des pertes de la sensibilité de la surface cutanée (surface plus ou moins importante) qui ne présentent aucun retentissement moteur ou fonctionnel. Ce petit désagrément finit par être “reconnu” par le corps et le cerveau qui s’y habitue et le fait oublier.