Les ménisques internes et externes jouent un rôle essentiel dans la stabilité du genou grâce à leur fonction d’« amortisseur ».
Lorsqu’ils sont atteints, deux solutions chirurgicales sont possibles : la méniscectomie et la suture méniscale. Comment choisir entre ces deux interventions ?
Qu’est-ce qu’une méniscectomie ?
La méniscectomie est la solution la plus radicale : elle consiste à retirer les parties abîmées du ménisque.
L’intervention est pratiquée sous arthroscopie et sous anesthésie générale ou loco-régionale. Le chirurgien réalise au niveau du genou deux mini-ouvertures par lesquelles il fait passer un arthroscope (caméra miniaturisée) qui permet de visualiser son geste sur un écran vidéo. Puis il introduit dans la seconde incision de petits instruments pour réaliser l’ablation des parties abîmées du ménisque.
Le patient peut généralement ressortir le soir même, avec reprise d’un appui complet. Les fils et agrafes sont ôtés entre dix et quinze jours plus tard. La reprise des activités sportives est possible après quarante-cinq jours. La douleur disparaît en quelques semaines.
Qu’est-ce qu’une suture méniscale ?
La suture méniscale est d’une ampleur plus limitée que la méniscectomie puisqu’elle consiste à poser des points de suture sur la partie déchirée du ménisque.
L’intervention, d’une durée supérieure à celle de la méniscectomie, est également réalisée sous arthroscopie. Les suites opératoires sont plus lentes puisqu’il faut préserver la suture de tout risque de lâchage. Le patient sort avec une immobilisation par attelle, à conserver pendant trois à quatre semaines. L’appui n’est autorisé que partiellement avec des béquilles pendant la convalescence.
Une cicatrisation complète ou partielle est obtenue dans environ deux tiers des cas. Dans les autres cas, l’échec de la cicatrisation impose de réaliser, à distance, une méniscectomie.
Quelle opération choisir : méniscectomie ou suture méniscale ?
Quand c’est possible, il est préférable de préserver au maximum l’intégrité du ménisque. La suture méniscale apparaît alors comme la meilleure solution. Mais son risque d’échec plus élevé et ses suites moins simples que la méniscectomie doivent faire poser l’indication avec beaucoup de précautions.
Le choix entre les deux interventions dépend de plusieurs critères :
Critères relatifs à l’atteinte méniscale
- Seules les lésions consécutives à un traumatisme peuvent être suturées. La suture méniscale n’est donc pas proposée aux patients souffrant de lésions dues à l’usure ou à l’âge.
- Les lésions du ménisque externes se suturent plus facilement que celles du ménisque interne.
- Le potentiel de cicatrisation est un critère important : une lésion dont les chances de cicatriser correctement sont minces ne pourra pas être traitée par suture.
- L’existence d’un fragment méniscal mobile pourra peser sur le choix de la technique.
- Plus la lésion est ancienne, plus elle aura de mal à cicatriser.
Critères relatifs au patient
- Chez les patients jeunes et qui cicatrisent bien, il est souhaitable de conserver le ménisque au maximum.
- La suture n’étant pas possible pour les lésions dues à l’âge, la méniscectomie est souvent retenue pour les patients de plus de 45 ans.