La rupture du Ligament Croisé Antérieur est bien connue du grand public puisqu’elle touche souvent les sportifs, footballeurs ou skieurs par exemple. Son traitement nécessite fréquemment une intervention chirurgicale appelée « ligamentoplastie » après laquelle une période sans activité physique est nécessaire, de durée variable en fonction du sport pratiqué.
Rupture du LCA : opération ou pas ?
Le Ligament Croisé Antérieur (LCA) est souvent celui touché lors d’une entorse du genou. Il a un rôle essentiel au sein de l’articulation, assurant sa stabilité avant-arrière ou au cours de mouvements « en pivot ». Selon la gravité de l’entorse, le LCA peut être simplement étiré, partiellement déchiré ou complètement rompu. Dès qu’une entorse est suspectée (douleur, gonflement, instabilité…) il convient donc de consulter un spécialiste. C’est lui qui conseille le patient sur la nécessité d’une intervention chirurgicale ou pas. Il se base pour cela sur son diagnostic clinique et les clichés d’imagerie médicale (radiographies et IRM) réalisés. Ceux-ci lui permettent notamment de faire la différence entre une entorse légère ou une rupture complète du LCA. Ils lui permettent aussi d’écarter l’hypothèse de traumatismes associés : autres atteintes ligamentaires ou fracture. Dans bien des cas, la chirurgie est inévitable. Il faudrait sans cela renoncer à la pratique de certaines activités sportives tout en encourant le risque d’entorses à répétition, puis d’atteintes méniscales, osseuses et cartilagineuses de plus en plus handicapantes.
LCA : les sports à risque
Les sports à risque sont ceux qui impliquent une sollicitation importante du genou, avec de fréquents mouvements de rotation ou des réceptions après saut : sports de raquette, ski ou gymnastique en font notamment partie. Plus encore, certaines activités sportives nécessitant une utilisation du genou « en pivot » incluent aussi des contacts avec l’adversaire qui viennent accroître le risque d’entorse du genou. Ainsi, les footballeurs, les rugbymen, les handballeurs, tout comme les pratiquants de sport de combat, constituent une bonne part de la population exposée à une rupture du LCA.
Arrêt du sport : combien de temps ?
Après rupture du LCA, il est souvent conseillé d’attendre 5 ou 6 semaines avant de procéder à une ligamentoplastie. Au cours de cette période une attelle est initialement portée pour une période de 10 jours et de la kinésithérapie est recommandée, pour minimiser la perte musculaire due à l’immobilisation, ce qui permet de raccourcir la durée de la période de rééducation post-opératoire. Ce temps de latence préopératoire est quoi qu’il en soit à prendre en compte pour calculer le temps d’arrêt du sport nécessaire après ligamentoplastie. Celui-ci varie notamment en fonction du type d’activités sportives. Les sports ne nécessitant pas de mouvements de rotation du genou sont les premiers à pouvoir être repris, après environ 4 semaines pour le vélo ou la natation, et 3-4 mois pour la course à pied. Il faut attendre davantage pour les sports où le rôle « pivot » du genou est indispensable, 6 mois au minimum, parfois 8 à 9 pour les sports contact, surtout en compétition.23