Une prothèse de genou permet de remplacer un cartilage usé par l’arthrose. Il en existe deux types : la prothèse totale, destinée à remplacer les trois compartiments du genou et la prothèse partielle ou unicompartimentale, qui n’en remplace qu’un seul.
Prothèse de genou totale et prothèse unicompartimentale : quelles différences ?
Le genou est composé de trois compartiments :
- fémoro-tibial interne ;
- fémoro-tibial externe ;
- fémoro-patellaire.
La prothèse a pour objectif de restaurer l’anatomie initiale du genou quand le cartilage est usé par l’arthrose.
Si un seul des compartiments est atteint, la prothèse unicompartimentale peut le réparer. On parle alors de prothèse partielle, qualifiée de médiale, latérale ou fémoro-patellaire selon le compartiment touché.
A l’inverse, si les trois compartiments du genou sont atteints, seul le recours à une prothèse totale ou tricompartimentale, qui remplace plusieurs éléments, peut être envisagé.
Quelle prothèse choisir ?
Dans tous les cas, un bilan radiologique préalable permet de préciser l’étendue et la localisation de l’arthrose et de poser l’indication de l’une ou l’autre prothèse.
Plusieurs hypothèses peuvent se présenter.
Atteinte des trois compartiments
Le recours à la prothèse unicompartimentale est exclu. Seule une prothèse totale peut être envisagée.
Atteinte d’un compartiment mais existence de contre-indications
Même si un seul compartiment est atteint, la prothèse totale est recommandée en présence de certaines contre-indications à la pose d’une prothèse partielle :
- une laxité ligamentaire ;
- un antécédent de rupture de ligament non réparée ;
- une arthrose inflammatoire ;
- une impossibilité d’étendre la jambe complètement en extension
- la présence d’une grande déformation du genou dans le plan de face.
Atteinte d’un compartiment, sans contre-indication
La décision de recourir à une prothèse unicompartimentale est discutée avec le patient, au cas par cas, en tenant compte de plusieurs éléments :
- l’intervention chirurgicale est moins longue que pour une prothèse totale mais elle est plus délicate et technique ;
- en cas de pose d’une prothèse unicompartimentale, les lésions situées sur les deux compartiments non traités peuvent apparaître ou continuer à évoluer. À terme, la pose d’une autre prothèse partielle, voire d’une prothèse totale si les trois compartiments sont atteints, sera peut-être nécessaire ;
- la prothèse partielle préserve l’intégrité des ligaments : le genou est beaucoup plus « naturel », avec de meilleurs résultats.
Quel chirurgien pour la pose d’une prothèse de genou ?
La pose de la prothèse est réalisée par un chirurgien orthopédiste, généralement spécialisé dans les lésions du genou.
Après incision du genou sur une dizaine de centimètres, les parties abîmées des os du fémur et du tibia sont retirées et remplacées par la prothèse.
La pose d’une prothèse unicompartimentale dure moins d’une heure et la sortie peut être organisée en ambulatoire selon l’entourage de l’équipe chirurgicale et du patient. L’intervention pour une prothèse totale dure une heure et la sortie peut être également organisée en ambulatoire selon l’entourage de l’équipe chirurgicale et du patient.
Dès la sortie, des séances de rééducation sont entreprises et durent de quatre à huit semaines. Les soins infirmiers et un traitement anti-douleurs se prolongent pendant le temps nécessaire (environ quinze jours en moyenne).
Une interruption des activités professionnelles pendant au moins trois mois est à prévoir.