Suite à un traumatisme, souvent lors de la pratique sportive, les ligaments croisés antérieurs peuvent se rompre. Votre chirurgien orthopédique dispose de plusieurs alternatives afin de traiter une rupture des ligaments dans une opération du ligament croisé.
Rôle des ligaments croisés
Les ligaments croisés antérieurs et postérieurs jouent le rôle de stabilisateurs dans l’articulation du genou. Leur rupture induit une perte de stabilité dans les mouvements, source à terme d’autres désagréments tels que l’usure précoce de l’articulation. Une opération des ligaments croisés offre une solution pour retrouver une bonne mobilité.
Qu’est-ce qu’une ligamentoplastie ?
Il s’agit de l’intervention qui vise à réparer la rupture des ligaments croisés. Dans la plupart des cas, elle s’adresse aux ligaments croisés antérieurs (LCA),plus fréquemment touchés que les ligaments croisés postérieurs. Concrètement, le chirurgien va prélever un greffon depuis un autre ligament du patient, puis reconstruire le LCA lésé. Réalisées sous anesthésie locale et/ou générale par arthroscopie, les interventions se distinguent selon la provenance du greffon autologue utilisé.
Technique de Kenneth Jones (KJ) pour l’opération de ligament croisé
Dans un premier temps, le chirurgien va prélever un transplant sur le tendon rotulien du patient. Effectué dans le sens de la longueur, le prélèvement permet de conserver à chaque extrémité des fragments osseux, appelés baguettes, de la rotule et du tibia. Cela nécessite une ouverture de quelques centimètres sur la face antérieure du genou. Ces baguettes permettent d’ancrer le greffon à l’aide de vis spécifiques après que le chirurgien a adapté sa longueur et sa tension. Cette intervention se réalise sous arthroscopie, par des petites incisions.
Technique DIDT
Le greffon provient dans ce cas des tendons des muscles Droit Interne et Demi Tendineux (DIDT) qui s’insèrent sur la partie supérieure et interne du tibia du patient. Le chirurgien réalise cette ligamentoplastie exclusivement sous arthroscopie. Elle présente un risque minime de complications et permet d’envisager une reprise de l’activité à courte échéance.
Technique Mac Intosh pour l’opération de ligament croisé
Le chirurgien prélève le greffon autologue sur le fascia lata, membrane fibreuse située sur la face externe de la cuisse et du genou. Il modèle ensuite la bande prélevée afin de lui donner la forme d’un ligament. Par arthroscopie, le chirurgien orthopédiste va fixer cet implant à l’aide de vis ou d’agrafes de façon à suppléer au ligament croisé antérieur rompu ou fragilisé. Cette technique devient moins fréquente au profit de méthodes moins invasives au niveau chirurgical.
Autres méthodes et critères de choix pour l’opération de ligament croisé
Outre ces quatre techniques de ligamentoplastie, il en existe d’autres, moins usitées, telles que le TQ. Avec cette dernière, le chirurgien prélève le greffon sur une partie du tendon quadricipital qui relie le quadriceps à la rotule. Le choix de la technique utilisée dépend de nombreux facteurs tels que l’âge du patient, l’ancienneté de la lésion ligamentaire ou des capacités de récupération, mais aussi de l’activité physique et sportive du patient. Le prélèvement du greffon n’est effectivement pas sans conséquence sur la zone prélevée. Le chirurgien en tiendra compte, en concertation avec le patient, pour adapter la technique au mode de vie de ce dernier.