Sommaire – Accès rapide
Une fracture du plateau tibial peut être traitée de manière non chirurgicale comme chirurgicale. Il y a des avantages et des risques associés aux deux formes de traitements.
Le choix de la chirurgie est une décision commune prise par le patient, la famille et le médecin. Le traitement est basé sur le type de blessure et les besoins du patient.
Lors de la planification du traitement, le médecin examine plusieurs éléments, y compris les attentes du patient, son style de vie et son état de santé.
Chez un individu actif, la restauration de l’articulation par une intervention chirurgicale est souvent appropriée car elle maximise la stabilité et le mouvement de l’articulation, et minimise le risque d’arthrite.
Chez d’autres personnes, cependant, la chirurgie peut comporter un bénéfice limité. Les problèmes médicaux ou les problèmes de membres préexistants pourraient limiter l’intérêt de la chirurgie. Dans de tels cas, le traitement chirurgical peut exposer ces patients à des risques, relatifs à l’anesthésie ou à l’infection, par exemple.
Dans le cas de fractures ouvertes, la fracture sous-jacente peut être exposée à des bactéries susceptibles de provoquer une infection. Un traitement chirurgical précoce nettoiera les surfaces de la fracture et les tissus mous pour réduire le risque d’infection.
Traitement non-chirurgical de la fracture du plateau tibial
Traitement chirurgical de la fracture du plateau tibial
Ostéosynthèse par fixation interne
Dans les cas où le quart supérieur du tibia est brisé, mais que l’articulation n’est pas affectée, une tige ou une plaque peut être utilisée pour stabiliser la fracture.
Radiographie d’une plaque visée sur une fracture du plateau tibial.
Exemple d’une ostéosynthse par 2 vis percutanées après un relèvement arthoscopique d’une fracture enfoncement du plateau tibial
Ostéosynthèse par fixation externe
Suites opératoires de la chirurgie de la fracture du plateau tibial
Récupération
Gestion de la douleur
Processus naturel après une chirurgie, les médecins et infirmières travaillent pour la réduire et permettre une récupération plus rapide.
Les médicaments sont souvent prescrits pour soulager la douleur à court terme après une chirurgie ou une blessure.
Mise en charge
Traitée chirurgicalement ou non, la possibilité de mettre du poids sur la jambe n’intervient pas avant la guérison (=consolidation de l’os). En attendant, le patient a besoin de béquilles pour se déplacer.
Les radiographies pour surveiller la guérison de la fracture sont régulières. Une fois la fracture suffisamment stabilisé, le patient peut entreprendre des activités entraînant une mise de poids sur la jambe. Habituellement le délai de remise en charge est de 6 semaines.
Réhabilitation
Dès la sortie de la chirurgie, l’objectif principale est de conserver les amplitudes articulaires du genou, donc le travail sur les mouvements articulaires est immédiat. Le reveil musculaire est aussi essentiel. Une fois que le patient est autorisé à mettre du poids sur sa jambe, il est normal de sentir faiblesse, instabilité et rigidité. Un plan de rééducation sera conçu pour aider à rétablir la force musculaire normale, le mouvement articulaire et la flexibilité. Le kinésithérapeute est comme un coach qui guide dans la rééducation
Complications
Infection
Des techniques plus récentes dans le traitement de ces fractures difficiles ont réduit le taux d’infection de plus de la moitié : actuellement, moins de 5% des patients ont des infections. Des antibiotiques sont en général prescrits.
Les fractures ouvertes ou à haute énergie sont plus à risque d’infection. Si l’infection est profonde, elle peut impliquer l’os. Une infection osseuse peut nécessiter un traitement antibiotique intraveineux, ainsi que plusieurs chirurgies pour nettoyer l’infection.
Syndrome de loges
Le risque d’un gonflement des muscles dans les loges inextensibles de la jambe existe. Il s’agit là d’une urgence chirurgicale nécessitant d’ouvrir les loges pour libérer les muscles. A défaut les muscles peuvent se nécroser et paralyser la jambe.
Rigidité – Raideur
Une certaine raideur du genou est attendue après une fracture du plateau tibial. Le déplacement du genou peu de temps après la chirurgie est le meilleur moyen de prévenir la raideur. Si des mouvements importants du genou sont altérés et que la fracture guérit, le médecin peut suggérer une opération supplémentaire pour briser le tissu cicatriciel.
Problèmes de guérison osseuse
Dans certains cas, la guérison osseuse (=consolidation) peut être lente ou ne pas se produire du tout (=pseudarthrose). Si une radiographie de suivi montre des tiges, des plaques et des vis se brisant ou se retirant de l’os, c’est un signal indiquant que l’os ne guérit pas (pas de consolidation). Cela peut se produire même si la fracture a été bien réparée et que les directives du médecin ont été suivies.
Les fractures ouvertes et les fractures à haute énergie sont les plus à risque de ne pas guérir. Ces fractures difficiles sont également les plus à risque d’infection, et l’infection peut causer des problèmes de cicatrisation osseuse.
Arthrose du genou
Toute fracture dans ou aux alentours du genou peut endommager le cartilage articulaire et, au fil du temps, entraîner de l’arthrose (usure du cartilage).
L’arthrose causée par une fracture ou une blessure est appelée arthrose post-traumatique.
Dans les cas d’arthrose sévère qui limite l’activité, un remplacement total du genou par une prothèse (PTG) articulaire peut être la meilleure option pour soulager les symptômes.
Résultat
Le chirurgien discute avec le patient de ses préoccupations, risques et attentes raisonnables. Ils discutent également de l’impact à long terme que peut avoir la fracture sur les activités de la vie quotidienne, le travail, les responsabilités familiales et les hobbies.