La pose d’une prothèse de genou par arthroplastie s’est popularisée ces dernières années, de manière à suppléer à une articulation géniculée défaillante.
Pour chaque patient, l’un des objectifs est de regagner en confort de vie, d’où l’envie légitime de choisir le meilleur type de prothèse de genou possible : le Dr Anthony Wajsfisz, chirurgien orthopédique à Paris, explique comment choisir une prothèse de genou.
Quel type de prothèse selon la pathologie du genou ?
Le genou reste une articulation complexe, car elle est composée en réalité de trois compartiments :
- deux compartiments fémoro-tibiaux, un latéral (externe) et un médial (interne), assurant la congruence entre le condyle fémoral et le plateau tibial ;
- un compartiment central fémoro-patellaire, assurant l’interface entre la rotule et la gouttière trochléaire du fémur.
Cette articulation géniculée tri-compartimentée explique pourquoi il existe deux grands types de prothèses de genou :
- La prothèse unicompartimentale PUC, appelée aussi prothèse partielle du genou, se limite à une seule des trois composantes articulaires ;
- La prothèse totale de genou PTG inclut les trois composantes fémoro-tibiales et fémoro-patellaires, avec différents sous types de prothèses PTG, choisies selon le degré d’instabilité du genou (prothèse PTG à glissement avec ou sans quille d’extension tibiale, prothèse à charnière, prothèse de révision avec quille d’extension fémorale…).
Plus que la pathologie justifiant la pose d’une prothèse de genou (gonarthrose, fracture du genou…), c’est l’étendue des lésions qui détermine le choix de la meilleure prothèse de genou pour chacun :
- Sur une gonarthrose limitée à un seul compartiment, la prothèse PUC apparaît souvent comme la meilleure prothèse de genou : l’arthroplastie est plus rapide, les risques de complications plus faibles, la rééducation plus courte et les scores fonctionnels meilleurs, au détriment toutefois d’une durée de vie de la prothèse PUC plus courte que la PTG ;
- Sur des lésions étendues d’arthrose du genou, le Dr Anthony Wajsfisz, chirurgien orthopédique à Paris, conseille généralement la prothèse PTG.
Comment choisir le bon matériau pour une prothèse de genou ?
Toute prothèse de genou comprend plusieurs parties, constituées de différents biomatériaux. L’évolution de ces derniers permet aujourd’hui d’avoir quasiment des prothèses sur-mesure (modélisation 3D, aide assistée par ordinateur), parfaitement adaptées à la technique choisie (prothèse cimentée ou pas, planification 3D…).
Choisir le bon type de prothèse de genou consiste donc à sélectionner les bons matériaux, selon des facteurs propres au patient (étendue des lésions, âge, stabilité du genou, terrain allergique…) et à l’environnement (profession exercée, objectifs souhaités pour la reprise du sport, autonomie en rééducation…).
La partie osseuse de la prothèse du genou est généralement métallique, avec différents alliages comme le titane, le chrome-cobalt-nickel… Chez des sujets allergiques au nickel, une couche de zirconium peut s’envisager. Comme pour une prothèse de hanche, il existe des prothèses de genou avec composante céramique : un tel implant possède une forte résistance à l’usure, au détriment d’un prix de prothèse plus important et d’un risque accru de cassure. Elles sont donc peu utilisées.
La composante articulaire comprend généralement une entretoise en polyéthylène, pour permettre le glissement de la partie fémorale sur la partie tibiale.
La prothèse de genou est ensuite soit cimentée (PMMA) soit non cimentée grâce à un traitement surfacique facilitant l’intégration osseuse.
Choisir le bon type de prothèse de genou reste donc un processus sur-mesure, où tout chirurgien spécialiste du genou écoute les attentes du patient, et les adapte au bilan clinique et lésionnel : technicité et expérience sont alors indispensables pour éviter une pose de prothèse de genou ratée !