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Ligament croisé postérieur distendu : que faire

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Le ligament croisé postérieur (LCP) constitue un des deux ligaments du pivot central du genou, permettant d’empêcher sa translation vers l’arrière. Ses lésions sont fréquentes sur des accidents de la voie publique à haute énergie (voiture ou moto) ou sur la pratique de sports de pivot, allant de la rupture complète du LCP au ligament croisé postérieur simplement distendu : que faire dans ce dernier cas ?

 

Distension du LCP : quel traitement médical ?

 

Le ligament croisé postérieur est dit distendu lorsque, les fibres le constituant ont été étirées, sans rompre. Cette douleur du ligament croisé postérieur doit donc être différenciée de celle associée à une rupture partielle (certaines fibres ligamentaires sont conservées) ou totale.

 

Un ligament croisé postérieur peut-il se réparer ?

 

À la différence du LCA, le ligament croisé postérieur est assez vascularisé, ce qui lui confère un potentiel de cicatrisation certain. Dans tout processus de cicatrisation, la réparation tissulaire est d’autant plus efficace que la perte de substance est faible, et que les éventuels abouts tissulaires déchirés restent proches.

Ces deux conditions sont totalement remplies dans le cas d’un LCP distendu, puisqu’il n’y a aucune perte de substance.

 

Quel est le principe d’un traitement médical pour réparer un LCP distendu ?

 

L’objectif du traitement médical par kinésithérapie consiste à mettre à profit ce potentiel de guérison. Pour cela, il faut supprimer toute tension externe sur le ligament fragilisé, pour ne pas accroître l’inflammation, l’œdème ou la douleur, ni provoquer secondairement sa rupture totale ou partielle.

C’est ce qu’on appelle le protocole RICE : Rest (repos), Ice (glace anti-douleur), Compression (bas de contention pour éviter la stase), Élévation (surélever les jambes limite l’effet de la pesanteur sur l’œdème).

Pour placer le LCP en position anatomique sans force de traction excessive, il convient de lutter contre la subluxation postérieure induite naturellement par la contraction des muscles ischio-jambiers et par les forces de pesanteur.

Cela oblige à immobiliser le tibia en position de réduction.

 

Quels sont les délais pour traiter un LCP distendu ?

 

La première phase consiste à faire une immobilisation avec un contre-appui à la face postérieure du tibia, pour atténuer le risque de subluxation tibiale postérieure.

Pour cicatriser un ligament croisé postérieur distendu, un délai d’environ 2 semaines s’avère souvent suffisant, là où il faut en revanche une immobilisation de 6 semaines pour une rupture complète du LCP.

Cette immobilisation peut s’accompagner d’électrostimulation pour atténuer la douleur, et empêcher la fonte musculaire des quadriceps, sans contracter les ischio-jambiers.

La seconde phase est une étape de récupération et de renforcement musculaire, par kinésithérapie active. Elle peut associer électrostimulation du quadriceps fémoral, avec des exercices prescrits par le kiné du genou. Un travail actif de kinésithérapie sur le ligament croisé postérieur apporte une rééducation efficace, avec baisse de la laxité d’environ 5 mm en 6 mois. Le renforcement musculaire permet aussi de supprimer toute douleur du ligament croisé postérieur liée à la surcharge rotulienne.

 

LCP distendu : quel traitement chirurgical ?

 

En cas de LCP distendu, le recours à la chirurgie en première intention s’avère inutile, sauf s’il existe des lésions ligamentaires collatérales associées.

La chirurgie du LCP s’envisage en seconde intention sur une laxité postérieure isolée de grade I, si la distension du ligament LCP donne des douleurs ou une instabilité persistante malgré la rééducation.

En cas de distension du LCP associée à d’autres lésions, le chirurgien orthopédique va traiter alors l’ensemble des composantes responsables de la laxité, soit par greffe de tendon, soit par utilisation de ligaments synthétiques.

Ces derniers interviennent alors à la manière d’un « tuteur » pour la cicatrisation du ligament croisé postérieur initialement distend

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