La suture du ménisque : contexte et intervention
Le traitement chirurgical des ménisques doit être orienté prioritairement vers la réparation et la conservation du ménisque. Le rôle du chirurgien est de tout faire pour épargner la méniscectomie, c’est à dire l’ablation du ménisque.
La réparation du ménisque est chirurgicale. On fait deux ou trois petits trous dans le genou, on rentre une caméra à l’intérieur pour voir la lésion. Par les autres petits trous, on rentre des instruments qui nous permettent de réaliser des sutures du ménisque.
Les paramètres de réussite d’une suture méniscale
- L’âge du patient : plus un patient est jeune, plus il a un ménisque vascularisé. Il aura donc plus de chance d’avoir le ménisque qui va cicatriser
- La forme de la lésion : une lésion qui est horizontale est plus dur à faire cicatriser qu’une lésion qui est verticale
- Le délai accident/chirurgie : plus la lésion est fraîche, plus on a de chances qu’elle cicatrise
- La zone de la lésion : plus la lésion est périphérique dans la zone vasculaire, là où il y a les petits vaisseaux qui amènent des nutriments dans le ménisque, plus on a de chances que ça fonctionne. Le centre du genou, est ce qu’on appelle la zone blanche. Elle est complètement avasculaires, alors on sait que ça ne va pas marcher.
La cicatrisation de la suture du ménisque : quelques chiffres
Ce qu’il faut retenir comme grands chiffres, c’est qu’une lésion méniscale sur un ménisque interne, c’est environ 20-25 % d’échec de cicatrisation. Sur un ménisque externe, c’est environ 15 %. Mais quoi qu’il arrive, si jamais on a un échec, derrière on sait qu’il y a au moins une petite partie de notre suture qui aura fonctionné et que la résection qu’on fera secondairement sera moins importante que si on l’avait réalisée d’emblée.